CTO chez Karnott, une 3ème année dont je me souviendrai

Tous les ans, je fais un petit article résumant mon expérience chez Karnott, année après année. En toute logique j’aurais du rédiger mon article cet été, mais avec ce premier semestre si éprouvant, je n’ai pas eu le courage de mettre tout ça par écrit.

Dernier bilan: septembre 2019. Nous avions créé un début de plateforme technique (qui s’est avéré plutôt payant), mais nous nous posions beaucoup de questions autour de la création produit, de la cible cliente, de la complexité applicative, et un poste de Product Owner / Product Manager était ouvert pour nous aider. La bonne nouvelle, c’est que nous avons trouvé la bonne personne (Coucou Sarah!). La mauvaise, c’est qu’elle est arrivée début 2020, et pour un rôle aussi transverse, elle aurait pu être plus chanceuse sans un violent confinement et une situation économique proche du flou total.

Concrètement, dans une startup de moins de 5 ans, comment gérer une situation comme ce que nous avons vécu cette année ?

Début 2020, nous avions de belles ambitions en terme d’investissement. Je m’imaginais déjà avec une équipe incroyable de plusieurs dizaines de personnes dans tous les domaines hype, un pôle R&D à la pointe, et des claviers mécaniques pour tout le monde (ou pas ? ). Mais voilà, lors de cette soirée si marquante de Mars 2020, après ce discours très dur du président, tout s’arrête, et tout le monde se regarde en chien de faïence.
Très vite, nos deux fondateurs prennent une décision capitale : il faut réduire la voilure. On doit dépenser le moins possible, ou tout du moins le plus raisonnablement possible, ne sachant pas de quoi demain sera fait.

Il est l’or ! L’or de se réveiller !

La suite leur aura clairement donné raison, c’était la bonne chose à faire au bon moment.

Le mot d’ordre pour toute l’entreprise : serrons les dents ensemble, et soyons malin.

Je ne parlerai pas de stratégie commerciale, mais en résumé, nous avons tout fait pour sortir de nouveaux produits rapidement, nous ouvrant d’autres marchés qui n’étaient pas forcément prévus initialement. Mais encore faut-il être en capacité de sortir de nouveaux produits, n’est-ce pas? Alors, quels ont été les faits marquants ?

Le télétravail

Vous l’avez tous plus ou moins vécu : se retrouver du jour au lendemain à devoir travailler de chez soi, sans l’équipement adéquat mais avec les enfants sur les genoux! J’ai personnellement de la chance habitant une maison avec un endroit où pouvoir m’isoler. De toute façon, travailler avec un enfant dans les parages, c’est vraiment impossible! J’ai très vite cherché à m’équiper d’un micro pratique, d’une Webcam (malgré l’incroyable pénurie), et dernièrement d’un vrai fauteuil. Double chance pour nous, toute l’équipe pouvait travailler dans de bonnes conditions. Nous avons juste réquisitionné nos écrans du bureau, et voilà.

Le chat, cet assistant indispensable au télétravail. Il a même sa propre chaine twitch !

Et maintenant, nos outils :
Discord est devenu un élément central de l’équipe. Ce que nous apprécions, c’est le fait de pouvoir rester dans un canal, et si quelqu’un veut venir discuter, il peut. On est un peu comme dans un bureau virtuel, sans avoir à payer le prix démesuré de Sococo.
Google Meet pour les réunions avec quelqu’un d’extérieur à l’entreprise, ou avec caméra / partage d’écran. Même en payant, j’ai toujours trouvé la qualité de Discord en retrait pour vraiment faire du partage d’écran de qualité.
Metroretro est un outil génial pour faire ses rétrospectives d’équipe en remote. C’est simple, intuitif et ludique.
VSCode Live Share que nous avons utilisé plusieurs fois pour faire du pair programming. Etant le seul à utiliser IntelliJ pour le backend dans l’équipe, je n’ai malheureusement pas pu expérimenter leur nouveau plugin autant que je l’aurais souhaité.

Pas mal d’entreprises ont fait preuve de solidarité et ont partagé leurs retours d’expérience tout au long de l’année. On remerciera par exemple Zenika qui a maintenu à jour de précieuses ressources.

Même pendant le déconfinement, nous avons fait le choix fort de continuer en télétravail. Nous y avons trouvé plusieurs avantages inattendus pour l’équipe et l’entreprise.
En premier lieu, nous avons découvert à nos dépens à quel point nous manquions de rituels d’entreprise planifiés et nous avons tâchés d’y remédier. Oui les discussions autour d’une machine à café, c’est chouette et il s’y dit souvent beaucoup de choses, mais ça a l’inconvénient d’être impromptu et « éphémère ». Dorénavant, chaque pôle (Technique, CSM, Sales…) se parlent et échangent de façon ritualisée toutes les semaines.
Nous avons aussi compris qu’une culture de la documentation, dans une entreprise, ne s’improvise pas. Toutes ces discussions informelles méritaient d’être tracées, des comptes rendus rédigés. Ce serait mentir de dire que ce point est complètement résolu, mais nous faisons de notre mieux. Entre autres choses, le concept d’ADR (Architecture Decision Record) m’intrigue et m’attire, mais je reste circonspect sur la bonne façon de l’implémenter (où ? comment ?).

Une difficulté liée au télétravail, c’est la perte d’unité entre les membres de l’entreprise. Autant l’équipe tech se parle tous les jours, autant les autres membres du bureau nous manquent. Comment garder un esprit d’entreprise au delà de son équipe ? Nous avons mis en place des visios journalières pour discuter et échanger, mais il manque quelque chose. C’est clairement un point à améliorer…

Malgré tout cela, je prends le pari de continuer sur ce chemin. Je suis d’ailleurs ravi de voir l’équipe tech grandir en 2021 avec des recrutements déjà bouclés, dont un non Lillois !

Le rôle de CTO dans ce contexte

Cette année, j’ai découvert la communauté Tech Rocks (dont je conseille chaudement le podcast) et j’ai accepté quelque chose de fondamental : le métier de tech leader, ou de CTO, est quelque chose qui dépend profondément du contexte dans lequel vous évoluez. Attention, je n’ai pas du tout la prétention d’avoir le même métier que le CTO de Criteo, Leboncoin ou même des entreprises bien plus modestes.

Quand on démarre une startup, on est avant tout un développeur à tout faire. Et puis on recrute, on devient un peu manager. Et puis l’entreprise grossit, on devient ambassadeur du produit auprès des autres pôles, on défend nos choix, on trouve des compromis. Un métier de diplomate en quelque sorte, où on défend l’équipe technique, tout en cherchant le bénéfice de tous.

Alors dans ce contexte, il a fallu se battre pour que l’équipe ait toutes les cartes en main pour produire de la valeur malgré la situation. Et tout le monde a joué le jeu (merci mille fois) j’ai la chance d’être hyper bien entouré. L’un des changements opéré, c’est d’avoir proposé en tant que manager des entretiens individuels à tout le monde de façon plus régulière. Nous ne le faisions pas, et je pense qu’avec la distanciation c’est devenu indispensable. C’est un chouette moment d’échange.

Il y a beaucoup de points que je souhaite améliorer pour 2021 dans mon rôle de CTO :
– Donner une meilleure visibilité dans le temps sur ce que nous produisons et allons sortir, c’est indispensable, malgré ma profonde réticence. Dans un environnement mouvant comme une startup, avec une quantité de tâches en parallèles où les devs doivent aider (support / facturation / marketing…), nous avons du mal à connaître à l’avance le temps dédié au développement produit. Comment estimer quoi que ce soit dans ces conditions ? Nous devrons trouver des solutions.
– Mieux structurer l’emploi du temps de chacun pour donner une véritable place à la R&D. Sans innovation point de salut.
– L’agriculture met un point d’honneur à apporter une traçabilité bien documentée à son travail, je dois m’en inspirer.

Et d’un point de vue perso ?

Quoi qu’il se passe en 2021, on peut se douter 2020 aura été une année charnière pour tous. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas adepte d’un positivisme à outrance, mais j’ai quand même essayé de tirer quelque chose de cette année.

Tout d’abord, j’ai pris soin de moi. Finie la junk food d’Euratechnologies ! (Adieu Pick it up et les food trucks!). Quitte à être chez moi, et avoir une douche à disposition, j’ai décidé de faire du footing à mon rythme de sportif du dimanche, et de manger plus sainement. Le bilan ?
Plus de 600 km parcours en footing depuis Mars, et 15 Kgs perdus. J’en suis plutôt fier.

Faites du footing, 1km autour de chez vous, moins de 20minutes !
Des hauts et des bas, mais la tendance est là…

Mais c’était aussi l’occasion de passer du temps avec ma fille de 3 ans comme jamais, de la voir progresser tous les jours et de se nourrir de son innocence. Pour elle, rien d’anormal à ce que nous avons vécu, et ça faisait franchement du bien au moral.

Qui a dit que c’était un poids sur les épaules ?

Cela peut paraitre aussi plus anecdotique, mais j’en ai profité pour me désintoxiquer de Twitter ou des réseaux sociaux en général. Nous pourrions beaucoup discuter de ce sujet, mais je suis maintenant persuadé que ce lieu d’échange n’a malheureusement plus grand chose à apporter au débat public.

Conclusion

J’écris ces mots le 21 décembre après une année délirante. Chez Karnott, ce sont des milliers de balises vendus, plus de 10 Millions de kms parcourus cette année par nos clients et plus de 2 Millions d’Hectares travaillés. Beaucoup de discussions formelles et informelles, des visios qui foirent, des soucis d’internet, des rigolades et quelques moments très difficiles. Ce n’était pas gagné d’avance…
Alors pas de longue conclusion, juste un petit conseil : Sachez vous adapter, ensemble.

Prenez soin de vous et de vos proches !
A l’an prochain,
LB

L’évolution de carrière dans l’informatique

toulouseLe week-end dernier, j’étais à Toulouse, retour dans mon ancienne vie, mes anciens collègues, aujourd’hui mes amis. C’était bien entendu l’occasion de parler potins, ragots, évolutions, savoir qui a démissionné et où chacun est parti.  C’était aussi l’occasion de remettre un débat sur le tapis : pour nous, développeurs, quelles possibilités d’évolution de carrière ? Mais au fait, qu’est ce que c’est l’évolution de carrière ? Comment ça se mesure ?
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Démarche de recrutement : comment ne pas tomber au 42ème étage…

Bientôt un an que je suis développeur Parisien, le temps est passé vite… Cet article sera une tentative de feedback, histoire de raconter comment, et pourquoi je pense avoir fait le bon choix.

Petit retour en arrière…

Ne soyons pas mesquin, pour ma précédente, et première expérience professionnelle, j’aurais pu tomber sur bien pire ! (Citons les : Infotel, à Toulouse). J’y ai bossé au forfait plus de 4 ans, principalement pour Airbus… Une bonne ambiance, de très bons amis et une structure très professionnelle dans la gestion des projets, j’y ai vraiment énormément appris. Le problème d’une société de service Toulousaine, c’est qu’il est souvent difficile de toujours proposer à ses collaborateurs des projets super excitants quand son plus gros client s’appelle Airbus. La façon de faire d’Airbus est de mettre sur le marché des pools de projets, avec des choses plus ou moins funky, et si une SSII le gagne, c’est du boulot assuré pour 50 personnes pendant 3 ans au moins… Autant dire que pour l’entreprise, difficile de refuser.
La conséquence directe avec ce genre de projets, c’est que Struts 1, JSP et IE6, à Toulouse, ça nous connait ! 🙂 La marge de manœuvre technique était assez faible avec un client comme celui-là, d’après mon expérience en tout cas.

Bref, on se lasse un peu vite du contenu purement technique. Pour palier à ça, mon réflexe a été de me tourner vers le Toulouse JUG. Et là, paf, une révélation! On se met à rencontrer plein de geeks qui codent avec plaisir, et qui sont payés pour le faire 😉 Et puis ça permet de découvrir, se tenir à jour, de discuter, de se faire peu à peu un cercle de connaissances, tout en partageant Tariquet, Saucisson et autres mets raffinés !

Comment en sortir ?

Vint le jour où j’ai voulu déménager pour Paris… Bon. Comment trouver du travail et surtout comment s’y retrouver ? Solution de facilité : un CV sur Monster…. Hors de question. C’est un peu comme ça que j’avais trouvé ma première boite, mais la donne avait changé, j’avais un peu d’expérience, et ce coup-ci j’avais envie de choisir mon entreprise, et pas l’inverse. J’étais encore partant pour une SSII, je voulais voir différents types de mission, plus courtes si possibles, techniquement plus sympas, et SURTOUT, sentir que ma boite était derrière moi, soutenait la communauté des développeurs et en voyait la vraie plus-value. Avec ces critères, le premier site sur lequel je me suis dirigé est le site… du Paris JUG ! Et hop, colonne Sponsors… Une 15aine de sponsors, parfait, j’ai même le choix ! A partir de là, on commence à s’inscrire à des mailings lists de développeurs parisiens pour prendre la température, commencer à connaître les noms qui comptent… On suit les gens sur Twitter, et rapidement on voit que l’un des Jug Leader parisien tient un site de recrutement orienté offres de qualité, pour développeurs passionnés… (Coucou Nicolas Martignole, et merci pour ton site de recrutement !). Ma méthode a été simple, j’ai bêtement filtré les offres d’emploi disponibles avec les sponsors du Paris JUG que j’ai repérés, pour tomber à 4 ou 5 entreprises. Et voilà, si on enlève 2 ou 3 autres repérages relatifs aux salaires, je n’ai vraiment postulé que dans ces quelques sociétés. Pour être honnête, je ne les connaissais pas, mais je savais que je signerais chez l’une de celles-là, si j’étais à la hauteur, bien entendu.

La suite, c’est une touche de hasard, des emplois du temps compliqué (gérer ses entretiens à 800km, ce n’est pas si simple 🙂 ), du feeling, et un petit détail qui m’a aidé à me décider : le 42ème étage ! Vous en avez surement entendu parler, de cette Web-Série bien geek caricaturant les SSII, leurs gestions des ressources humaines inexistantes, et leurs perfides commerciaux :p J’ai aimé la façon dont Sfeir, la SSII à l’origine de la Web Série, voulait se démarquer de ses concurrentes de façon originale, sans trop se prendre au sérieux. Je ne vais pas le cacher, les autres entretiens parallèles s’étaient aussi très bien passés, et je n’avais pas trop de critères objectifs pour choisir. Alors voilà, le choix d’une entreprise ne tient pas à grand chose des fois… Quelques entretiens plus tard, j’avais signé !

Bilan

Durant cette année, j’aurais assisté, avec le soutien de Sfeir, à Devoxx France, à Devoxx World, je suis encouragé à venir échanger avec mes collègues une fois par mois autour de différents sujets techniques (les BOFs), j’ai rencontré des collègues passionnés, je me surprends à vouloir apprendre la programmation aux plus jeunes, on m’a même envoyé à La Rochelle pour en parler (au JUG Summer Camp)… Pour l’anecdote, si vous fouillez dans certains épisodes de la deuxième saison de 42ème étage, vous pourrez même tenter de me reconnaître ! (Oui oui, chez Sfeir, nous sommes plein de talents cachés !)
Plus concrètement je commence à me dépatouiller en Scala, je connais tous les buzz word et les noms des 1000 frameworks du moment, et encore, tout ça c’est sans compter les collègues motivés qui m’ont emmené des dizaines de fois rencontrer plein d’enthusiastics du Paris JUG, du GDG Paris, aux Meetup HTML5, au Paris Scala User Group, et j’en passe !

Bref, professionnellement cette année a été vraiment très riche. Et je pense que les choses auraient été moins cools si je m’étais entouré différemment en arrivant à Paris !

En espérant que ma démarche puisse aider l’un d’entre vous, et surtout vous croiser dans un évènement bien geek en 2013 !

LB.

ANNEXES

Sites de recrutement auxquels je me fierais facilement :

Liens relatifs à SFEIR et la web-série 42ème étage :

 

[Free][FTTH][THD] Fibre Optique : les délaissés du net

Une fois n’est pas coutume, il me faut un exutoire, et ce blog en sera le théâtre…

Je suis arrivé sur Paris mi-janvier 2012. On avait tout bien préparé, avec un appartement qui nous attendait depuis décembre. En bon geek, l’une des premières choses que je fais, c’est lancer l’abonnement à internet (parce que bon, faut pas déconner…). Etant un vieux de la vieille chez Free (j’ai à peu prêt tout connu avec eux : coupures de ligne, écrasement, Freebox qui crame et j’en passe…), j’ai tenu à retourner chez eux pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que leur philosophie du moindre coût me plait, avec un matos bien geek (lecteur blue ray, NAS…), et que pour la peine je connais bien leur SAV et tous les rouages pour faire avancer rapidement les problèmes…

Ça, c’est ce que je croyais…

Donc mi-décembre, je m’inscris chez eux, avec une offre qui m’a donné des étoiles dans les yeux: mon appartement est éligible à la Fibre Optique… Diantre !!

L’inscription est lancée, et le processus commence…

Alors quelle est la démarche? La première chose, c’est de prendre rendez-vous avec un technicien qui va venir installer dans l’appartement un boitier auquel nous pourrons brancher la fibre. Prévoir une matinée ou une après-midi complète pour ça. Le rendez-vous a été rapide, en fonction de nos disponibilités respectives, il est possibles d’avoir un technicien qui vient sous 7 jours… D’ailleurs il a été efficace, arrivé à 8h30 du matin, quelques trous, boitier accroché au mur, et fibre déployée proprement le long de la plainte jusqu’au palier de mon appartement. Il m’a ensuite expliqué qu’un technicien passerait dans les prochains jours pour souder cette petite fibre à celle de l’immeuble, mais que je n’avais pas besoin d’être là, c’est sur mon palier. « Mais on va voir apparemment il y a un problème dans le câblage de l’immeuble, mais ne vous inquiétez pas… ».

Première alerte.

Le lendemain matin, en partant bosser, je croise le fameux technicien qui devait faire la soudure. Il me confirme qu’il y a un problème dans le câblage de l’immeuble et qu’il ne peut rien faire. C’est Free Infrastructure qui doit venir, mais ça, ça va prendre du temps… Compter 3 semaines qu’il me dit.

A partir de ce jour là, début janvier, mon rapport avec Free n’est plus qu’un très long chemin de croix…

J’ai du cumuler entre 20 et 30 appels au 3244. Le drame de Free Optique, c’est que les conseillers n’y connaissent rien (même si j’ai vu une petite progression). Un exemple parlant, c’est que dans le tas, certains se sont évertués à me demander mon numéro de téléphone en 01 pour avoir accès à mon dossier. « Mais monsieur, sans votre numéro de ligne, je ne peux rien faire! ». Il faudra leur expliquer que l’intérêt de la Fibre, c’est aussi de ne plus avoir besoin de numéro de ligne France Telecom… Et j’avais beau leur donner mon fameux identifiant Fibre Optique (FO………), ils ne comprenaient pas.

Point négatif numéro 1 : manque de formation des conseillers SAV sur la fibre.

Ce qui est extrêmement frustrant, c’est que l’interlocuteur du 3244 n’a qu’un seul pouvoir : ouvrir des tickets incidents. Il n’y a que ça, il remonte des choses, et quand on rappelle, il ne peut dire que : « le ticket est ouvert, on s’occupe de vous… ».

Non, après 4 ou 5 mois d’attente, on ne s’occupe pas de moi, ce n’est pas vrai. Mais ce n’est pas de leur faute… Le problème, c’est qu’ils n’ont aucun moyen d’avoir un retour direct de la part de Free Infrastructure pour savoir ce qu’il se passe vraiment. Ils sont dans le flou, comme nous.
Ce qui est aussi incroyable, c’est qu’à l’étape 1 de l’inscription, on n’a même pas accès à la partie Support du site internet. On est directement déconnecté de sa session si on essaye de suivre les tickets incidents. Donc téléphone obligatoire.

Point négatif numéro 2 : Manque total de communication horizontal au sein des services de Free (entre les opérateurs du 3244 et Free Infrastructure en ce qui me concerne)

Après, on ne peut pas non plus lutter contre la bétise de certains…
« Mais elle affiche quoi votre Freebox ? ».
« Je ne l’ai pas reçu ma Freebox… ça fait plus de 2 mois que je suis bloqué à l’étape 1 de l’inscription. Vous devez bien le voir non? ».
« Mais… Vous êtes surs? »
« ……. »

Il faut aussi savoir que si on appelle à moins de 7 jours d’intervalle du dernier appel, les conseillers ont pour consigne de dire que ça ne sert à rien, puisqu’on s’occupe de nous. Il se trouve qu’un des conseillers un peu plus zélé que les autres m’avait mis en attente, ne trouvant pas ma situation normale, et avait demandé plus de renseignement à son chef. Le dit chef est supposé avoir écrit à Free Infrastructure pour avoir plus de détail sur mon dossier, histoire qu’on puisse me répondre correctement. On m’a alors demandé de rappeler quelques jours après si je n’avais pas de nouvelles d’eux. Et bien je n’ai plus jamais eu de nouvelles de ce fameux coup-de-fil, comme si il n’avait jamais existé. Mais, sauf exception (comme ce fameux conseiller), le dialogue que j’ai eu avec le conseiller m’amène au…..

Point négatif numéro 3 : On m’a pris 80% du temps pour une truffe…

Au bout de 4 mois et demi, on m’a appelé pour me proposer l’ADSL Free, en attendant la portabilité vers la fibre.
Pourquoi avoir attendu 4 mois et demi ?!! Entre temps, je m’étais abonné à l’ADSL chez un concurrent, sans engagement, histoire d’attendre gentiment la fibre (je suis pourtant un gentil et fidèle client non?). Je n’allais pas rester tout ce temps sans internet… Je remercie d’ailleurs ma chère compagne qui s’est douté plus vite que moi du pot au rose dans lequel on était fourré, et qui m’a poussé à m’abonner à l’ADSL à côté…

Point négatif numéro 4 : Réactivité du service commercial proche du néant.

Plus rien n’avait bougé jusqu’à ces derniers jours. D’un coup, tout s’est débloqué, ma ligne optique a été validée, le colis Freebox a été envoyé via UPS, et réceptionné le lendemain. 5 mois et demi après le début de l’inscription, notez le bien.

On notera les jolies dates Unix non initialisées… 🙂

Je suis rentré chez moi le soir, ouvert mon précieux paquet avec émotion, branché tendrement le tout et… rien. Nada… Queudal… Bloqué à l’étape 2, recherche de signal.

Bref, je crois que je commence à un peu désespérer. J’ai passé un appel hier soir à la hotline, et un nouveau ticket d’incident a été ouvert. Même joueurs, on y retourne… 

Point négatif numéro 5 : Attention, un problème peut en cacher un autre.

 

Ce qu’il faut retenir

  • De mon humble expérience… Quand on appelle et qu’on a l’impression de ne pas être entendu, raccrocher, et rappeler pour avoir un autre conseiller.
  • Prendre le temps de répondre aux formulaires de satisfaction que l’on reçoit par mail après certains appels. Après tout, ça sert à ça.
  • Tous les engagements et les délais (technicien itinérant dans les 10h, 1 mois d’obligation de résultat…)  qui sont valables pour l’ADSL ne le sont pas pour la fibre. C’est très très important de s’en rendre compte et ça montre bien à quel point l’offre Fibre est laissée sur le carreau.
  • Free Infra n’ont pas les moyens de tenir leurs promesses. Un petit tour sur le site internet suffira à s’en convaincre : http://ftth.free.fr
  • L’abonnement ne débute pas tant que la freebox ne s’est jamais connectée. On peut toujours résilier sans frais.
    En ce qui me concerne, je persiste, je veux voir jusqu’où tout ça va me mener… La lettre au service client est déjà prête pour obtenir au moins 30 ans de gratuité 🙂

Je ne pense pas être le seul dans ce cas, un des oubliés de la Fibre Optique… N’hésitez pas à me contacter si jamais !

LB.

Edit : Le 15 Juin 2012, un technicien Free est venu à mon domicile. Il m’a appris que dans mon batiment, la fibre était mutualisée, et la propriété de France Telecom… Il a vérifié mon installation qui n’avait apparemment aucun soucis. Il a ensuite appelé France Telecom qui avait mal référencé mon dossier (…), et 5 minutes plus tard, après mise à jour de mon dossier par France Telecom, ma Freebox affichait l’heure… Totalement incroyable. Je regretterai deux choses : Que Free ait mis 6 mois à m’envoyer quelqu’un, et bien évidemment que la mutualisation amène aux même emm…. qu’avec l’ADSL. Des concurrents qui sont des intermédiaires potentiels dans le service, ça n’a jamais rien amené de bon.
je regretterais un débit en download assez décevant, genre 25Mb/s… Par contre l’upload est pas mal, facile 15Mb/s je pense… Bref, j’ai la fibre…

Programatoo : Jouer à programmer

Programatoo : Jouer à programmer

En voilà un beau slogan ! Mais concrètement, Programatoo, qu’est ce que c’est ? C’est une partie de la réponse à la fameuse question : « Mais Maman / Papa, tu fais quoi au travail ?! » Pas facile à expliquer pour nous, développeurs, hein ? Et bien les gens de Programatoo sont là pour vous donner quelques pistes… Il faut savoir qu’il existe plusieurs outils pour faire jouer (coder) des enfants à partir de 8 ou 10 ans, jusqu’à pas d’age… Il n’y a qu’à voir le temps qu’on a pu passer dessus dernièrement avec quelques collègues!! 🙂

Mais Programatoo, c’est un peu plus que ça… Cette initiative s’inscrit dans un mouvement mondial qui part du principe que l’informatique est une science relativement jeune, et que nous pourrions faire des progrès dans l’apprentissage et  l’éveil à la logique algorithmique. Mais voilà, l’étape maintenant c’est de s’équiper d’outils adaptés à cet apprentissage, avec du fun, de l’ergonomie, et encore du fun. Il en existe (cf liens en bas de page), mais pas toujours en Français, ou pas toujours très funky…

Bref, il faut des idées, et du temps ! Un exemple concret d’action, c’est l’atelier pour les enfants organisé à Devoxx France, avec un franc succès à la clé !

En tout cas bravo à l’équipe de Programatoo (Audrey et Aline, de chez SFEIR), et si vous avez des idées ou que vous êtes motivés par le concept, n’hésitez pas à les contacter !

Contact
Mail :
programatoo@sfeir.com
twitter :
https://twitter.com/#!/Programatoo
G+ :
https://plus.google.com/105050554172452836044/about (avec une petite liste d’outils, entre autre TortueScript développé par Salvador Diaz, ou encore Scratch, un chouette logiciel à installer sans hésitation…)

LB.