Depuis quelques temps je n’utilise plus Windows… Pour des raisons un peu bêtes, je joue moins en ce moment, et j’ai juste la flemme de formater… Donc, j’utilise Ubuntu, et pour mon usage du moment, j’en suis très content… En tout cas je l’étais jusqu’au jour où j’ai voulu rédiger un rapport pour le travail, avec nos merveilleux templates .doc 🙂
La fleur au fusil, je me suis dit, « pas de problème, Open Office c’est au point maintenant! » Bien qu’Open Office 3.3 vienne de sortir (en toute hâte, en concurrence à LibreOffice, mais c’est une autre histoire), la version native sous Ubuntu est la version 3.2, c’est donc celle que j’ai utilisée. Depuis quelques releases, Open Office a fait énormément d’efforts sur 2 points :
- Les performances (temps de démarrage, temps de chargement d’un document…)
- L’inter-compatibilité entre les différents formats.
Et il faut avouer que sur ces deux points, rien à redire pour ma part… Mon template s’est ouvert rapidement et correctement, tous les styles, les pieds de page et les entêtes sont bien ressortis. Open Office, à première vue, ça fonctionne bien !
Mais alors le design de cette application… On ne peut s’empêcher de comparer Open Office à la suite Microsoft Office 2007 / 2010, et c’est tellement flagrant… Comment peut-on apprécier de voir cet écran :
… quand on a pu goûter aux rubans de Microsoft Office ( <3 ). Et ça ne s’arrange pas quand on ouvre la fenêtre d’options générales…
C’est gris, c’est carré, on s’y perd… Pour le user friendly, on repassera…
On m’a alors conseillé IBM Lotus Symphony …
Ouh là là… Un mélange entre Eclipse et Open Office, rien que de voir ça, j’avoue que je me suis dit que ça fleurait bon la lourdeur… Alors Lotus Symphony, qu’est ce que c’est réellement ? Hop, la page wikipedia dit :
« IBM Lotus Symphony est une suite bureautique comprenant:
- IBM Lotus Symphony Documents, un traitement de texte;
- IBM Lotus Symphony Spreadsheets, un tableur;
- IBM Lotus Symphony Presentations, un logiciel de présentation.
Elle est compatible avec l’OpenDocument format (ODF), ainsi qu’avec Microsoft Office et Lotus SmartSuite, et peut exporter des fichiers Portable Document Format (PDF). Elle est disponible sous Linux, Windows et Mac OS X. Lotus Symphony est basé sur Eclipse Rich Client Platform pour son shell et OpenOffice.org 1.1 pour le code du cœur de la suite bureautique. Elle partage du code avec des outils de productivité construits dans IBM Lotus Notes version 8. La suite est particulièrement adaptée aux écrans larges, la partie droite de l’écran contenant les informations de contexte du document. La dernière version (3), disponible depuis octobre 2010 supporte le format d’Office 2007. »
C’est bien ce qu’il me semblait, la première version, en 2007 était basée sur Open Office 1.1 (1.1.4 pour être précis). Mauvais calcul de leur part. A cette époque, Open Office était bancal, et il a résulté de la reprise de ce noyau de gros problèmes de performances, jusqu’à voir des lags sur l’écriture même du texte ! Plutôt gênant, un simple bloc note se retrouvant plus pratique que cette usine à gaz…
Il y a un an, ils ont repris tout ça pour se baser sur OpenOffice 3, qui avait été réécrit entre temps pour justement optimiser les performances. Bref, après moultes version béta, IBM nous a gratifiés le 21 octobre 2010 d’une version finale 3.0. Pour ma part, je n’aurais testé que cette version. Sur les simples performances, je n’ai rien constaté de dérangeant, même si Symphony prend plus de place sur le disque, et un peu plus de RAM. (environ 60Mo pour Symphony, contre 30Mo tout mouillé pour OO à l’ouverture d’un seul document odf). J’attribuerais ça à la présence d’Eclipse, et au fait qu’il n’y ait qu’une seule interface pour les différents logiciels…
L’interface, le point fort de Symphony.
Symphony est donc basé sur Eclipse RCP. L’oeil averti reconnaitra certains composants, même si j’avoue que je m’attendais à quelque chose de plus classique pour du RCP.
Première chose : un système d’onglets. Avec Symphony, une seule interface commune à ses 3 logiciels phares. Chaque ouverture d’un nouveau document, que ce soit un document texte ou une feuille de calcul, ouvrira simplement un nouvel onglet. C’est pratique, rapide, et je pense que les concurrents y viendront.
En second lieu, le panneau latéral. Symphony embarque un système de widgets qui sont affichables sur un panneau latéral. A l’heure des écrans 16/9, je trouve l’idée vraiment bonne…. si seulement elle était réalisée convenablement. Ce panneau est difficilement redimensionnable (pourquoi une largeur maximale qui laisse une scroll bar ?!!), et jouer avec ces panneaux créent de vilains artefacts graphiques… La faute au Java sans doute… D’ailleurs, les barres d’outils du haut ne sont pas sans bugs non plus, les éléments ayant tendance à mystérieusement disparaître quand ils ont le focus. Il serait intéressant de savoir si je suis le seul à avoir ce genre de comportements 🙂 Sinon les menus classiques sont encore présents, tout aussi laids que sous Open Office…
Je ne m’attarderai pas sur la compatibilité des formats, étant basé sur Open Office 3, je les placerai donc à égalité…
Conclusion
Open Office ou Symphony pour mon petit Ubuntu, grande question… Open Office est austère, mais paraît plus « solide » et fiable que Symphony… En revanche, pour quelques petits documents, Symphony possède de réels atouts ergonomiques avec son système de widgets et d’onglets. Comme souvent, l’utilisateur devra trouver lui-même l’utilisation adéquat à chaque logiciel, en espérant que toutes les idées ergonomiques qui traînent au fond des tiroirs de la fondation LibreOffice aboutissent à plus ou moins court terme à une réelle solution user friendly.
LB.
Pour les petits documents, et si t’as pas besoin d’une usine à gaz de préformattage, essaye LaTeX ! Vraiment, tu gagnes un temps incroyable !
mouai … latex fait des choses merveilleuses mais, si notre lulu fuit open office parce que c’est pas ergonomique, je crois qu’avec Latex ça va être pire …..