2017, l’année du changement

Cela fait dix ans que je fais de la prestation de service en informatique. Dix ans que je fais du forfait, de la régie, des réponses à appel d’offre, que je rencontre des clients avec des besoins divers et variés.

En dix ans, j’aurais cotoyé le monde pharmaceutique, l’industrie aéronautique, automobile, le monde bancaire, l’univers de la grande distribution, associatif, de la startup au grand groupe, de Bâle à Lille en passant par Toulouse ou Paris. Cette variété de métiers et de façon de faire du développement est l’une des raisons qui m’avait poussé en sortant d’école, à entrer dans le monde du service et des mal-aimées « SSII ».

Alors, 10 ans plus tard, est-ce que j’ai vraiment appris des choses ?

Déjà, j’aurais appris à aimer mon métier. J’ai eu la chance de croiser des développeurs passionnés, et il est clair que c’est contagieux! Merci aux JUGs de Toulouse, Paris ou Lille, aux GDGs de France, et à l’ensemble des Sfeiriens qui ont tous été plus qu’inspirants.
Mais la principale leçon de ces 10 ans, c’est que la technique n’est qu’une petite composante d’un projet informatique. Prenons le métier, l’humain, les compétences à disposition, le temps disponible, la conjoncture, la pleine lune ou la météo, mettons tout ça dans un panier, et on en sort les vrais défis à surmonter. La technique est une composante essentielle, mais non suffisante.

Si je parlais à mon moi d’il y a 10 ans, lui conseillerais-je de faire du service ?

Sans hésiter.
Je ne sais pas si j’aurais été meilleur développeur autrement, mais je suis heureux de ne pas avoir été enfermé dans ma bulle, et heureux de toutes ces rencontres.

Et maintenant alors ?

Et maintenant, le grand changement. J’ai décidé de rejoindre le 1er juin l’équipe de Karnott en tant que CTO. Un terme pompeux pour un challenge bien réel. Le projet est chouette, l’un des deux fondateurs est agriculteur et connait parfaitement son métier (chouette, un nouveau domaine fonctionnel!). Plusieurs choses me plaisent dans ce challenge :
– Chaque pierre posée le sera pour mon employeur direct. La SSII a ce côté frustrant de n’être toujours que de passage…
– Je ne pourrai pas être plus proche de l’utilisateur final! C’est quelque chose que j’avais souvent reproché à mes différents projets par le passé…
– L’un de mes objectifs est de fonder une équipe technique complète. Rassembler des personnes compétentes qui partagent les mêmes valeurs que moi, j’y ai participé avec Sfeir Lille, et humainement c’est génial. (D’ailleurs, si vous êtes dans le Nord, que vous en avez marre du retail et que vous voulez faire de l’IOT, on recrute 😉 )
– Techniquement, il y a carte blanche. Et comme on vit une époque formidable, je crois qu’il y a de quoi bien s’amuser.
– Pas un jour qui passe sans qu’on entende parler de startup. Je crois qu’il ne faut pas mourir idiot et vivre ça de l’intérieur au moins une fois…

Bref, c’est stressant, angoissant, et encore un saut dans l’inconnu… Mais après tout, qu’est ce qu’on risque ?

LB.

Devfest Lille le 9 juin 2017

Je n’avais pas eu l’occasion depuis longtemps d’écrire un petit billet, mais cette annonce en valait bien la peine !

Le 9 juin, nous organisons avec le GDG Lille un Devfest ! Kézaco ? C’est une journée dédiée aux développeurs, avec des conférences techniques, des codelabs, tout ça pour mettre en avant notre métier, et faire se rencontrer les développeurs  et entreprises de la région Lilloise. Nous sommes persuadés qu’il y a pas mal d’entreprises innovantes dans la région qui n’attendent qu’une occasion pour venir partager leur savoir, et leurs choix technologiques.

Alors on participe au Call For Paper !

L’organisation, c’est un sacré challenge. La salle (merci à e-artsup), le planning, les goodies, le traiteur, les sponsors… Cette première édition tachera d’être humble, avec 200 participants et un prix abordable à 20€, sans rien lésiner sur la qualité de la journée. Bref, l’année 2017 s’annonce intéressante.

Toutes les informations, et la billeterie, d’hors et déjà ouverte, sur le site du Devfest Lille.

Startup Weekend Lille : Maker Edition

Du 6 au 8 février, je participe au Startup Weekend Maker Edition à Lille en tant que coach technique, c’est bien l’occasion d’un petit billet de blog !

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Déjà, un Startup Weekend, qu’est ce que c’est ? Si je devais résumer rapidement, je dirais que c’est l’occasion d’éprouver une idée sur un week-end… Mais encore ? Et bien c’est simple : tout le monde a des idées, plus ou moins simples, plus ou moins farfelues. Mais en vrai, ton idée, est-ce qu’elle tient la route ? Et comment la mettre en valeur, par quoi commencer, est-ce que des gens adhèrent à ton projet ? Si je devais l’expliquer à une équipe, la pitcher, convaincre, comment devrais-je m’y prendre ? Mon business model est-il cohérent  ? Le startup weekend, c’est un condensé de tout ça et c’est l’occasion de se confronter à des personnes reconnues qui pourront te challenger et te conseiller, et tout ça en 54 heures.

Pendant ce week-end, tu auras une équipe. Ce sont tes premiers alliés, et aussi les premières personnes qui doivent être convaincues du projet. Mais où est-ce que je veux en venir ?

Si tu viens, que tu sois pitcheur ou technique, tu dois être PRÉPARÉ !

On va se concentrer sur la partie technique maintenant… L’édition Makers est un peu particulière, parce qu’une partie de la mise en valeur de l’idée de départ consiste en la réalisation d’un prototype.
Alors là ça se corse un peu ! Même si l’équipe organisatrice du Startup Weekend met des outils à ta disposition (« Imprimante 3D, découpe laser et autres usinage, ainsi que de l’hardware open-source Arduino, Raspberry »), il y a des choses que tu devras faire par toi-même. Et si tu dois passer une journée à développer et mettre en ligne une API REST pour persister des choses, c’est une journée de perdue… La valeur ajoutée de ton prototype n’est pas là, et il ne faut absolument pas que tu passes ton temps à ça.

Mais nous, coachs, serons (un peu) là pour ça. Nous pourrons te débloquer, te conseiller, ou t’orienter vers une solution technique rapide à mettre en place. Un exemple « Old School » est la mise en ligne d’une API Rest sur la plateforme Google Cloud Platform. Je ferai en sorte de pouvoir faire la même chose très rapidement dans d’autres langages (ça n’a pas vraiment d’importance), et sur d’autres plateformes. Mais quelle que soit la techno avec laquelle tu te sens à l’aise, il te faut la bonne alchimie pour perdre le moins de temps possible.

Bref, pour résumer, mon conseil est simple : pour profiter au maximum de ton week-end, prépare toi avant, pour pouvoir te concentrer pendant sur le principal et concrétiser tous les trucs funs et que tu n’as pas l’habitude de faire !!

Ah, et juste pour Damien, attention à ce que personne ne développe d’arme anti-chaton !

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Ludovic
@GDGLille

 

 

Google Appengine : git push to deploy

Google App Engine 2013Avez-vous lu cet article ? le « Git Push to deploy » pour Google App Engine. Je passerais sur PHP et Python pour m’intéresser à Java, l’intéret étant de voir la capacité du service à compiler et packager le projet. J’étais vraiment curieux de voir ce qui était faisable sans la main sur la configuration du serveur de build, ou sans les plugins Jenkins qui vont bien.

Les fonctionnalités

Comme décrit dans l’article, nous allons pouvoir lier très simplement son projet App Engine à un repository Github. Le Hook de notification va parfaitement se mettre en place, et à chaque changement sur la branche Master (ah oui tiens, ce n’est pas personnalisable…), les sources vont être récupérées (accessibles via l’onglet « source »), et un build va être lancé.

Pour que cela fonctionne, le projet devra être un projet Maven standard, le pom.xml à la racine. La suite se déroulera en 3 étapes : Compilation, Tests et Déploiement. Nous avons un feedback à chacune de ces étapes, et tout s’arrêtera au moindre échec.

Au final, un fichier de log est généré, et téléchargeable. Si il y a un problème, ce fichier sera votre seule aide, heureusement, il est exhaustif : c’est la sortie console de Jenkins (oui, un jenkins a l’air d’être utilisé en arrière plan, je suis plein d’espoir pour la suite 🙂 )

L’interface

Capture git push to deploy

 Elle est claire, très simple et efficace. A chaque Release, une ligne va s’ajouter, affichant le dernier commit, la possibilité d’examiner le git diff pour la release, et une icône de feedback pour les différentes étapes. Je mettrais un petit bémol plus général sur la console d’administration des projets, qui a été refaite en 2013, et qui souffre de certaines lenteurs…

Bilan

J’étais très enthousiaste par la sortie de cette fonctionnalité: tout ce qui peut fluidifier le travail en équipe et faire gagner du temps sur une usine de développement est bon à prendre !
Cependant, la jeunesse du service me fait me demander dans quel cas c’est réellement utilisable… En effet, pas de possibilité de conditionner le déploiement, ou de choisir quelle branche git est la branche principale, par exemple…
Mais le plus handicapant, et de loin, c’est qu’aujourd’hui la plupart des projets Web vont aussi intégrer une usine de développement côté Front, et on aura besoin de Node / Npm / Grunt / Bower… D’ailleurs, nous n’avons accès à aucun de nos chers plugins Jenkins… Bref, dans ces cas là, il faudra se tourner vers des services plus complets comme le service @Dev chez Cloudbees.
Bref, pour démarrer un projet simple, ou en pur backend comme une API, c’est une bonne solution, gratuite et immédiate. Cette fonctionnalité aura le mérite de vous mettre sur de bons rails, votre projet étant standardisé, et les Tests Unitaires étant lancés régulièrement dès le début de votre projet, c’est un moindre mal !

En tout cas c’est un premier pas qui va dans le bon sens et j’espère qu’ils iront le plus loin possible pour deux mots d’ordre : Intégration Continue et Qualité !

LB.

 

Take Off Conférence

take-off-logo

Vendredi, à Lille, dans les supers locaux d’Euratechnologies, j’ai pu assister à TakeOff, une conférence qui sort vraiment de l’ordinaire. Orienté aussi bien designers que développeur, je voulais féliciter les organisateurs pour l’éclectisme de leur programmation ! J’ai pu assister à des talks de 30min, dynamiques et originaux…

Je citerais pour cette journée le premier talk de Kathryn Rotondo : « So Easy a Child Could Do It: Designing Apps for Little Fingers ». Une bonne façon de commencer la journée en douceur, Kathryn nous présente toutes les bonnes pratiques pour nous aider à développer une bonne application à destination des enfants : iconographie, cheminement clair, évolution, couleurs, son… C’était vraiment sympa !
D’ailleurs en discutant avec elle, j’ai pu découvrir « Hopscotch: Coding for Kids« , une chouette application (malheureusement uniquement disponible sur l’AppStore), clairement un « Scratch like »…

Côté Google, deux speakers : Francesc Campoy Flores qui nous a présenté un parser Go pour jouer de la musique (qui n’est pas sans rappeler Overtone, le framework Clojure…). Talk dynamique et vraiment sympa !
Martin Görner a quand à lui fait un petit cours d’algorithmie en nous présentant BigQuery. Au delà du côté intéressant de son explication, il nous a encouragés à aller jouer avec les data sets disponibles afin d’appréhender la puissance de l’outil.

Dans les autres talks de la journée, je citerais celui de Jean-Pierre Coene qui nous a présentés de son oeil éclairé les différences culturelles entre les différents pays. Les réseaux ont beaux nous rapprocher, des différences fondamentales dans nos façons de travailler subsistent encore !

Mais surtout, LE talk qui m’a mis une grosse claque, c’est celui de Paul Rouget : « Frontend At The Engineering Level ».  Ingénieur chez Mozilla, Paul nous a fait une démonstration pendant 1h sur l’importance de connaitre le fonctionnement de son navigateur. C’est pour lui la seule façon de franchir un cap, et de faire les bons choix au cours de son développement Web. Bref, le monsieur maîtrise son sujet, présente bien, bref, c’était passionnant !

Si je devais être tatillon, j’aurais bien voulu que les organisateurs soient plus sévères sur les horaires de chaque talk, et peut-être que les petits couacs techniques auraient pu être évités… Mis à part ça, c’est du tout bon ! J’ai passé une excellente journée… Instructive, enrichissante, accompagnée de rencontres sympas et utiles. Avoir ce genre d’événement à Lille est vraiment un plus !

Et cerise sur le gateau, vous pouvez retrouver ces supers présentations sur Youtube ! (Celle de jeudi y sont déjà, pour vendredi je ne doute pas que ça ne va pas tarder…)

L.B.