Démarche de recrutement : comment ne pas tomber au 42ème étage…

Bientôt un an que je suis développeur Parisien, le temps est passé vite… Cet article sera une tentative de feedback, histoire de raconter comment, et pourquoi je pense avoir fait le bon choix.

Petit retour en arrière…

Ne soyons pas mesquin, pour ma précédente, et première expérience professionnelle, j’aurais pu tomber sur bien pire ! (Citons les : Infotel, à Toulouse). J’y ai bossé au forfait plus de 4 ans, principalement pour Airbus… Une bonne ambiance, de très bons amis et une structure très professionnelle dans la gestion des projets, j’y ai vraiment énormément appris. Le problème d’une société de service Toulousaine, c’est qu’il est souvent difficile de toujours proposer à ses collaborateurs des projets super excitants quand son plus gros client s’appelle Airbus. La façon de faire d’Airbus est de mettre sur le marché des pools de projets, avec des choses plus ou moins funky, et si une SSII le gagne, c’est du boulot assuré pour 50 personnes pendant 3 ans au moins… Autant dire que pour l’entreprise, difficile de refuser.
La conséquence directe avec ce genre de projets, c’est que Struts 1, JSP et IE6, à Toulouse, ça nous connait ! 🙂 La marge de manœuvre technique était assez faible avec un client comme celui-là, d’après mon expérience en tout cas.

Bref, on se lasse un peu vite du contenu purement technique. Pour palier à ça, mon réflexe a été de me tourner vers le Toulouse JUG. Et là, paf, une révélation! On se met à rencontrer plein de geeks qui codent avec plaisir, et qui sont payés pour le faire 😉 Et puis ça permet de découvrir, se tenir à jour, de discuter, de se faire peu à peu un cercle de connaissances, tout en partageant Tariquet, Saucisson et autres mets raffinés !

Comment en sortir ?

Vint le jour où j’ai voulu déménager pour Paris… Bon. Comment trouver du travail et surtout comment s’y retrouver ? Solution de facilité : un CV sur Monster…. Hors de question. C’est un peu comme ça que j’avais trouvé ma première boite, mais la donne avait changé, j’avais un peu d’expérience, et ce coup-ci j’avais envie de choisir mon entreprise, et pas l’inverse. J’étais encore partant pour une SSII, je voulais voir différents types de mission, plus courtes si possibles, techniquement plus sympas, et SURTOUT, sentir que ma boite était derrière moi, soutenait la communauté des développeurs et en voyait la vraie plus-value. Avec ces critères, le premier site sur lequel je me suis dirigé est le site… du Paris JUG ! Et hop, colonne Sponsors… Une 15aine de sponsors, parfait, j’ai même le choix ! A partir de là, on commence à s’inscrire à des mailings lists de développeurs parisiens pour prendre la température, commencer à connaître les noms qui comptent… On suit les gens sur Twitter, et rapidement on voit que l’un des Jug Leader parisien tient un site de recrutement orienté offres de qualité, pour développeurs passionnés… (Coucou Nicolas Martignole, et merci pour ton site de recrutement !). Ma méthode a été simple, j’ai bêtement filtré les offres d’emploi disponibles avec les sponsors du Paris JUG que j’ai repérés, pour tomber à 4 ou 5 entreprises. Et voilà, si on enlève 2 ou 3 autres repérages relatifs aux salaires, je n’ai vraiment postulé que dans ces quelques sociétés. Pour être honnête, je ne les connaissais pas, mais je savais que je signerais chez l’une de celles-là, si j’étais à la hauteur, bien entendu.

La suite, c’est une touche de hasard, des emplois du temps compliqué (gérer ses entretiens à 800km, ce n’est pas si simple 🙂 ), du feeling, et un petit détail qui m’a aidé à me décider : le 42ème étage ! Vous en avez surement entendu parler, de cette Web-Série bien geek caricaturant les SSII, leurs gestions des ressources humaines inexistantes, et leurs perfides commerciaux :p J’ai aimé la façon dont Sfeir, la SSII à l’origine de la Web Série, voulait se démarquer de ses concurrentes de façon originale, sans trop se prendre au sérieux. Je ne vais pas le cacher, les autres entretiens parallèles s’étaient aussi très bien passés, et je n’avais pas trop de critères objectifs pour choisir. Alors voilà, le choix d’une entreprise ne tient pas à grand chose des fois… Quelques entretiens plus tard, j’avais signé !

Bilan

Durant cette année, j’aurais assisté, avec le soutien de Sfeir, à Devoxx France, à Devoxx World, je suis encouragé à venir échanger avec mes collègues une fois par mois autour de différents sujets techniques (les BOFs), j’ai rencontré des collègues passionnés, je me surprends à vouloir apprendre la programmation aux plus jeunes, on m’a même envoyé à La Rochelle pour en parler (au JUG Summer Camp)… Pour l’anecdote, si vous fouillez dans certains épisodes de la deuxième saison de 42ème étage, vous pourrez même tenter de me reconnaître ! (Oui oui, chez Sfeir, nous sommes plein de talents cachés !)
Plus concrètement je commence à me dépatouiller en Scala, je connais tous les buzz word et les noms des 1000 frameworks du moment, et encore, tout ça c’est sans compter les collègues motivés qui m’ont emmené des dizaines de fois rencontrer plein d’enthusiastics du Paris JUG, du GDG Paris, aux Meetup HTML5, au Paris Scala User Group, et j’en passe !

Bref, professionnellement cette année a été vraiment très riche. Et je pense que les choses auraient été moins cools si je m’étais entouré différemment en arrivant à Paris !

En espérant que ma démarche puisse aider l’un d’entre vous, et surtout vous croiser dans un évènement bien geek en 2013 !

LB.

ANNEXES

Sites de recrutement auxquels je me fierais facilement :

Liens relatifs à SFEIR et la web-série 42ème étage :

 

De la pertinence de GWT

Cette semaine je suis tombé sur deux articles de deux toulousains bien connus qui parlaient de GWT. Je n’ai pas un très grand recul sur GWT, mais les articles sont intéressants, alors autant vous les faire partager et donner mon humble avis en quelques mots.

Le premier article, écrit par Florent Garin de la société DocDocku (et membre du ToulouseJUG of course), a un titre des plus explicites : « GWT est-il toujours pertinent ? » Bon, qu’est ce qu’il veut dire par là ? En quelques mots, en mettant en avant une abstraction totale du Javascript, GWT est un frein à la mise en avant des fonctionnalités HTML5 innovantes des navigateurs. Bref, pour le côté métier c’est bien, mais pour l’innovation pure, non. Quid des bibliothèques de Widget ?

Ainsi Ex GWT, SmartGWT, Vaadin pour ne citer qu’eux disposent de composants de plus haut niveau, prêt à l’emploi. Malheureusement ces bibliothèques n’ont jamais donné pleinement satisfaction : licence peu « business friendly », adhérence importante, problème de qualité. Au final, la sagesse recommande de se contenter de GWT et de tout développer soi-même…

Donc, pour Florent Garin, GWT a ses atouts, mais une complexité grandissante (activities / place), ne permet pas d’abstraire le CSS, et est un frein à l’innovation HTML5. Bref, c’est « imparfait ».

Pour répondre à cet article, Sami Jaber (auteur d’une des bibles de GWT )a écrit ceci : « Oui, GWT est plus que jamais pertinent« .
Au moins c’est clair 😉 Si je devais résumer en quelques mots ses arguments:

  • Au moins GWT offre un socle HTML 5 solide, et indépendant des frameworks Javascript à la mode et non pérenne. Et d’un point de vue stratégie d’entreprise, c’est important.
  •  » la richesse de GWT est dans des API telles que ClientBundle qui permet de créer des scripts JS téléchargés avec les spécificités CSS propres à chaque navigateur ou moteur de rendu en fonction des règles du DeferredBinding« 
  • «  La richesse de GWT est dans sa capacité à diviser le code (énorme) JavaScript en plusieurs fragments à la manière d’un ClassLoader Java« 
  • La richesse de GWT est dans sa capacité à fournir un environnement de développement hors pair permettant de débogguer comme en Swing, de tester avec JUnit et de refactorer sous son IDE fétiche. Imaginer un instant développer une application JavaScript de 200.000 lignes de code comme on le fait aujourd’hui en Java est tout simplement insensé

Je vous encourage à lire les articles qui sont bien évidemment plus nuancés que NON / OUI. Par exemple, Sami Jaber ne nie pas la complexité du pattern Activities / Place. Pour l’avoir découvert au cours de ce dernier mois, j’avoue qu’il n’est pas si simple de l’appréhender, et que ça demande un peu de pratique et beaucoup de rigueur. Je doute de son utilisabilité dans une équipe de niveau un peu trop hétérogène… Pour le reste de mon expérience, j’avoue que l’abstraction du Javascript m’a fait énormément plaisir! UiBinder par exemple, pour dessiner ses widgets et leurs donner vie, un vrai super outil! Sans compter l’énorme plus : le débuggage…
Et puis c’est un peu hors sujet, mais la facilité de déploiement sur l’AppEngine avec le plugin Eclipse, c’est quand même énorme… Adieu tous mes scripts ANT ! 🙂

A vrai dire, je pensais que GWT serait plus simple à appréhender dans sa globalité. En effet, la documentation est chouette mais peut-être un peu floue à certains moments (toujours sur A&P, j’ai pu voir différentes implémentations sans en comprendre les nuances et les intérêts.) Mais une fois passés les premiers tâtonnements, j’ai vraiment apprécié utiliser GWT au jour le jour grâce à sa multitude d’outils très chouettes (RPC, UiBinder…)

Et puis si on se projette beaucoup plus loin, ne peut-on pas imaginer que nos deux auteurs vont faire converger leurs avis si Dart arrive à s’imposer comme un langage natif dans nos navigateurs, et comme socle de GWT ? N’est ce pas le chaînon manquant ? (pour se tenir au courant sur Dart, ça se passe ici…)

LB.

[Toulouse JUG] Play! Framework, le retour !

Jeudi dernier, comme annoncé ici-même, nous avons eu la chance d’assister à la présentation Play! de la part de Sylvain Wallez. Alors on va tout d’abord lancer quelques fleurs : la présentation était très claire, bien architecturée, dynamique et intéressante. Peut-être que le sujet facilitait les choses, mais je suis sorti de là tout à fait emballé…

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Java 7 : les nouveautés

Il est plus que temps de faire un petit retour sur la dernière soirée du Toulouse JUG. Plus de 80 personnes présentes pour écouter Terrence Barr, de chez Oracle, speaker international de son état. C’est plutôt chouette qu’on ait pu sauter sur l’occasion. Les 80 Toulousains n’ont pas été effrayés par la barrière de la langue, et c’est tant mieux.

Déjà, quelques observations: Terrence a du background et un CV long comme le bras, nous ne pouvons que remercier Oracle de nous l’avoir envoyé. Il faut savoir que Java 7 est sorti cet été dans un espèce d’anonymat général, et il parait clair qu’Oracle veut renouer les liens avec les communautés Java pour redynamiser tout ça. Terrence est donc arrivé avec un discours clair (et de chouettes T-Shirt :p) sur la politique d’Oracle. En quelques mots, il a présenté Java 7 comme une première version de Java sous la houlette d’Oracle, et le but premier est surtout de relancer le mouvement, même si le contexte général de Java 7 n’est pas aussi complet que la communauté l’aurait voulu.  Le but, c’est que Java 8 ne sorte pas dans 4 ans! C’est d’ailleurs prévu pour l’an prochain…

Bon, mais rentrons dans le vif du sujet: Quoi de neuf dans Java 7 ?
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