Création d’un podcast : le retour d’expérience

En juin, je me suis décidé à lancer un podcast : L’EstamiTech. Après le Devfest, j’avais l’envie de retrouver une vie sociale « tech », de rencontrer de nouvelles personnes, discuter des tendances, débattre, et puis aussi mettre en valeur ce qu’on fait dans le Nord de la France. C’est un peu pour la même raison que j’avais créé le meetup GDG Lille, il y a de cela bien longtemps (10 ans ?). Mais par où commencer ? De quoi j’ai besoin ?Je vais en avoir pour cher en matos ? Et puis ça intéressera qui ? Petit retour d’expérience…

Concrètement, un podcast, qu’est ce que c’est ?

C’est une suite de fichiers média, audio ou vidéo (j’ai découvert oui, on peut publier des fichiers vidéos en podcast…), hébergés quelque part, et exposés sous forme d’un flux RSS.
Ce flux contient les metadata du podcast ainsi que de chaque épisode, avec le lien vers le media. Si vous êtes curieux, voici celui de l’EstamiTech.

Bon ok. Je dois enregistrer des épisodes, et les héberger quelque part.

L’hébergement

Il est tout à fait possible d’héberger soit-même son podcast, avec des solutions assez complètes et Open Source, comme Castopod… sous réserve de payer un hébergement quelque part et d’en gérer la maintenance.

Sinon, il y a des SaaS spécialisés. Si vous êtes habitués des podcasts, vous aurez peut-être déjà vu passer des liens affiliés à ces services :

Tous ces services vont proposer des choses assez équivalentes. Vous allez avoir des métriques d’écoute, la possibilité de monétiser votre podcast en y ajoutant des pubs, peut-être la création d’un site personnalisé, ce genre de choses.

En ce qui me concerne, je me suis tourné vers Zencastr, je vais vous expliquer pourquoi.

L’enregistrement

Vous imaginez peut-être qu’il faut absolument un petit studio bien cosy pour accueillir ses invités et un matos hors de prix. Alors oui, ça peut. Et c’est sûrement très sympa. Quand je suis allé voir Damien Cavaillès (merci encore pour tous les conseils <3) pour leur demander ce qu’ils utilisaient pour la captation de leurs interviews chez WeLoveDevs, il m’a montré quelques bons micros, une petite table de captation/mixage, et on en a vite pour 1000€. C’est tout un univers, et je n’y connais pas grand chose.

Mon ambition pour cette première année, c’est déjà de tester, voir si ça m’amuse, si ça intéresse quelques personnes, et si je trouve matière à enregistrer régulièrement. Je m’adresse principalement aux développeuses et développeurs du Nord de la France, c’est une audience de niche, et je suis conscient que même si je m’étais adressé à une audience élargie, avoir de l’écoute n’est pas simple.

Donc pour me simplifier la logistique, ma stratégie est de capitaliser sur l’effet Covid et le télétravail, et espérer que mes invités ont le matériel adéquat pour faire des visios de qualité. En ce qui me concerne, j’avais un micro Blue Yeti avec un faux contact, et j’ai investi pour un micro Rode NT-USB+ acheté en promo. Je regrette un peu, le fait que la captation se fasse sur le côté du micro ne le rend pas très adapté à un bras articulé.

Vient le moment de l’enregistrement, et c’est là qu’intervient Zencastr. A la différence de ses concurrents, Zencastr fournit une interface de visio (comme un Google Meet ou un Zoom…) pour enregistrer à la volée l’audio, ou l’audio + vidéo. L’un de ses avantages est de fournir en sortie une piste audio différente par participant, si j’ai envie de retravailler le son ou faire des montages. Sinon, je peux aussi soumettre l’intégralité de la discussion à Zencastr qui va égaliser le son des participants, couper les blancs, générer la transcription… Bref, si on veut aller vite, ça peut être en mode effort minimum. Et pour un test je trouve ça plutôt pertinent.

Donc j’ai proposé à tous les participants d’enregistrer de chez eux, un soir de la semaine, quand les enfants sont couchés. On trouve une date, je leur fournis une trame de discussion qu’ils peuvent enrichir, et c’est parti. Avec le recul, je trouve que 3 personnes (moi compris) c’est un bon nombre. Plus c’est sport à orchestrer, il faut sûrement être entrainé.

Pour plusieurs épisodes, j’ai eu l’envie de couper certains moments trop longs, ou d’enlever des bruits parasites. Pour ça, j’ai tout simplement utilisé GarageBand, l’outil MacOS par défaut. J’ai ré-uploadé dans Zencastr et diffusé mon épisode.

Bon, mais comment les épisodes arrivent dans vos oreilles ?

La diffusion

En général, on a notre application préférée d’écoute de podcasts. Spotify, Apple Podcasts, Youtube Music, Deezer… Pour que l’EstamiTech se retrouve dans chacune de ces applications, pas de secret, il suffit de soumettre le flux RSS du podcast à chacune de ses plateformes. Vos hébergeurs peuvent vous y aider, sinon vous aurez à trouver chacun des sites qui vont bien et soumettre le fux… Une fois soumis, votre podcast sera quasi instantanément disponible.

Une part du travail que j’ai grandement sous-estimée, c’est le marketing du projet. Il faut une identité visuelle globale, des miniatures à chaque épisode, potentiellement vous aurez envie d’un jingle sympa en intro de chaque podcast… Et c’est aussi là qu’on voit le fossé entre un podcast amateur et pro. Pour l’identité visuelle, j’ai eu la chance de me faire aider, mais c’est un puits sans fond si on veut bien faire les choses.

Logo de l’EstamiTech, merci Lulu !

Pour quel résultat tout ça ?

Déjà quelques chiffres… Après 4 mois, bientôt 800 « téléchargements ». Évidemment aucun moyen de savoir si chaque téléchargement est réellement écouté, c’est le jeu du podcast. Mais cela représente un peu plus d’une centaine d’écoutes potentielles par épisode. Est-ce bien, pas bien, j’en sais trop rien… Mais ça m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes passionnées, j’ai croisé des gens qui m’en ont parlé spontanément, et qui étaient contents qu’on parle de nous, de notre quotidien de « dev du Nord ». Pour moi objectif rempli.

Statistiques d’écoute de l’Estamitech. iOS en tête !

Pour la suite, pas mal d’idées… Je souhaite parler tech et agriculture, parler Jeux vidéo, Eurasanté, Retail, solutions de paiements, Data… Ce ne sont pas les sujets qui manquent.

Noël arrive, peut-être qu’il y aura aussi un petit investissement pour faire des interviews en physique…

Si jamais vous souhaitez me faire un retour, ou me soutenir avec un commentaire ici ou sur votre plateforme favorite, ça m’aide vraiment ! Merci d’avance !

Euratech Kids : Mettre la tech entre les mains des enfants

En 2012, j’ai écrit une série d’article sur Programatoo, que j’avais nommé « Programatoo, Jouer à programmer ». Nous sommes en 2024, cette thématique me tient toujours à coeur et j’ai eu la chance de pouvoir discuter avec Mathieu Gillion de l’apprentissage du code chez les enfants. C’était un super échange, il est passionné par son travail, et ses ateliers EuratechKids sont canons.

C’est à écouter sur l’EstamiTech : https://zencastr.com/z/yxXHd5zb

N’hésitez pas à me faire un retour, j’apprécierais !

L.B.

[Commu du Nord] Le Ch’ti JUG

Nouvel épisode de Podcast L’EstamiTech !


Ma découverte des Meetups (qu’on n’appelait pas comme ça à l’époque) remonte à 2010 environ. A l’époque, on m’avait parlé du Java User Group (JUG) de Toulouse et j’y étais allé par curiosité. J’y ai découvert une multitude de personnes passionnées, toujours motivées par la découverte d’un nouveau sujet, ou avec juste l’envie de passer un bon moment convivial. D’ailleurs c’est là que j’ai pu croiser la route de personnes comme Sylvain Wallez ou Baptiste Mathus, que je remercie de leur accueil 15 ans après.

Et déménagement après déménagement, je savais que je trouverais un JUG dans la ville où j’allais, toujours avec le même esprit de partage.

C’est donc tout naturellement que je souhaitais commencer par le Ch’ti JUG avec une série d’épisode consacrée aux communautés tech dans le nord.

Je remercie chaleureusement Julien Jakubowski ? Thomas Recloux et Jérémy Sevellec pour cette discussion autour de leur engagement communautaire, de ce que ça représente pour eux et de ce qui a changé ces dernières années.

Bonne écoute !
(sur toutes vos plateformes favorites 🙂 )

L’EstamiTech, le podcast qui parle de la tech du Nord

Logo avec un chaudron et le titre L'EstamiTech

Il y a plus de dix ans maintenant j’ai posé mes valises à Lille. J’avais auparavant habité dans plusieurs endroits de France, ma Dordogne natale, en Alsace, dans le Limousin, mais aussi Toulouse et Paris… J’ai apprécié chaque lieu, à sa manière, avec sa façon de vivre et son écosystème.

Je ne connaissais pas grand monde en arrivant dans le Nord. Pas de réseau pro ni perso… Alors j’ai fondé en 2014 le meetup GDG Lille avec la volonté en partie égoïste de rencontrer du monde, mais aussi de voir si l’écosystème était vivant, enthousiaste.

Et je n’ai pas été déçu 🙂 

Et nous voilà en 2024. D’un meetup où j’étais seul à organiser, j’ai pu assister à un Devfest de 1500 personnes. Alors ce n’est pas du tout de mon fait, ça fait bien longtemps que j’ai passé la main à des personnes pleines d’énergie !

Comme tous les ans, j’ai adoré l’événement. Des entreprises locales, des personnes intéressantes, et mon seul regret a été que ce ne soit qu’une fois par an. J’avais envie de continuer à discuter, de débattre, de comprendre ce que font toutes ces personnes de l’écosystème tech lillois.

Alors j’ai créé un podcast.

Ça s’appelle l’EstamiTech, et j’ai envie que toute l’année ça puisse être un lieu de discussion, de débat, comme une bonne soirée dans un estaminet où on est fier de parler de ce que l’on fait avec un peu trop de conviction !

Pour ce premier vrai épisode, les organisateurs du Devfest Lille m’ont fait la gentillesse de venir parler des dessous de l’organisation d’un tel événement. Alors un grand merci à Fanny, Charlotte, Manu et Gérard !

Je remercie aussi Lucille et Damien pour leur aide précieuse.

Ce premier épisode est encore artisanal dans la captation, le montage, mais j’apprends et je ne souhaitais pas me créer des points de blocage par perfectionnisme. J’espère que vous apprécierez quand même !

A retrouver sur toutes vos plateformes préférées !

J’ai plein d’idées pour de futurs épisodes. Mais si jamais vous souhaitez intervenir, ma table est grande ouverte ! 

Bon appétit !

Père Bodul, raconte-nous une histoire !

Petit moment de vie personnelle, je suis le daron d’une super petite fille de 5 ans. On lui a offert il y a quelques années une fabrique à histoires qui la suit partout. Vous connaissez le principe ? Vous choisissez un héros, un lieu, un objet, et la boite vous raconte une jolie histoire, bien construite, bien racontée. La boite (l’objet physique) est sympa, facile à utiliser, pour les 3 / 6 ans je conseille vraiment.

Image générée grâce à Dall-E

Et puis en discutant avec un ami, on s’est demandé si ChatGPT ne pourrait pas générer une infinité d’histoires dans une application un peu cadrée (mais pas trop) ! Et puis tant qu’à faire, pourquoi ne pas demander à ChatGPT de coder lui même cette application. C’est donc un petit défi pour me rendre compte à quel point je serais capable d’avoir une application fonctionnelle en en codant le moins possible moi-même. Il fallait que ça marche à la fin de la soirée pour que j’estime cela OK. Petite difficulté en plus, j’ai utilisé uniquement mon iPad, et Gitpod pour un environnement de développement en ligne.

Voici la discussion que j’ai eu avec ChatGPT en lui mettant quelques contraintes, comme le langage, ou le fait de n’utiliser aucune librairie externe :

https://chat.openai.com/share/6aab6814-ccd6-448d-9ae6-8757964e1cd9

Le résultat

Bon déjà, est ce que j’ai réussi mon pari dans la soirée ? Oui. C’est même en ligne.

Mes impressions

Y être arrivé est déjà bluffant. Lisez la discussion, vraiment, qui aurait imaginé ça il y a encore quelques années ? Cependant, de temps en temps le code n’était pas fonctionnel. Il a fallu que j’ouvre la documentation de l’API de ChatGPT pour que j’oriente la discussion. Et l’orienter a suffit à ce que ChatGPT retombe sur ses rails, et s’excuse de son erreur. (ChatGPT ne se connait pas soit même, c’est presque décevant :p)

Cependant, j’ai le biais du développeur expérimenté (je crois pouvoir le dire à mon grand âge). Je savais à l’avance ce que je voulais, et ça change tout. Comment s’en sortirait un néophyte qui ne saurait pas débugger, ou sans aucune idée de l’implémentation attendue ? Mais quand je vois le travail en cours sur l’interprétation de code, notre façon de travailler devrait vraiment évoluer.

On parle de générer du code qui compilera, de sous traiter des traitements contextualisés à une discussion… Les prochaines années vont être intéressantes, et je suis curieux de voir comment nous allons nous approprier ces nouveaux outils.

Complément d’informations

Quid de la qualité de l’histoire ? Elle fait le job, sans plus. L’écriture est toujours un peu bizarre, mais elles font rire ma fille, ce qui étant quand même le but recherché. Je n’ai pas passé beaucoup de temps sur le prompt cela dit, il y a peut-être mieux à faire ? Je n’ai accès qu’à GPT3.5 à travers l’API, je verrai si le modèle GPT4 est plus sympa. Il devrait être généralisé sous peu.

Concernant le son, dans la première version du site, j’ai utilisé le Text to Speech natif au navigateur, et ce n’était franchement pas très convaincant. J’utilise maintenant l’API text to speech AI de Google Cloud qui a un rendu bien plus sympa! Mais il n’y a pas de continuité, pas d’intonation propre à l’histoire. Google devrait généraliser un nouveau modèle plus adapté aux histoires.

Bref, pour l’instant, la Lunii n’a pas trop à s’inquiéter. Rien de tel qu’une histoire bien écrite et bien racontée, et on est encore loin du compte. Faites marcher votre imagination et faites moi mentir !

LB.